C'est lors d'une Cinexpérience (séance de cinéma à l'aveugle en avant-première) organisée par Senscritique, que j'ai eu la chance de découvrir Benni.
Je crois que cela faisait longtemps que je ne m'étais pas laissée surprendre comme cela! Benni m'a retournée, émerveillée, frappée en plein coeur.
Encore aujourd'hui, je ressens l'énergie, la violence et la fureur dont le film déborde. J'étais littéralement enfoncée dans mon siège, les yeux grands ouverts, le coeur battant à la chamade en regardant Benni, le film, comme le personnage.
On ne peut être qu'ébranlé(e) par un objet de la sorte tellement il est intense, tellement il vous pousse dans vos retranchements.
La vraie réussite, selon moi, c'est d'avoir réussi, avec brio, de se baser sur une réalité sans tomber dans une forme documentaire. Benni est un véritable film de fiction, aussi bien par ses choix de mise-en-scène, que par son casting dévoué à 200%.
Parlons-en justement de ce casting hallucinant! Au centre on a Helena Zengel, jeune actrice qui ferait rougir les plus grands, et face à elle, Albrecht Schuch qui, dès sa première apparition, nous marque par l'intensité de son regard et de sa présence dans l'espace. D'autre part, il y a notamment les seconds rôles, tout aussi importants et admirables, interprétées par Gabriela Maria Schmeide et Lisa Hagmeister, qui marquent par leur sensibilité.
Tout ce beau monde agit devant nous, sans que nous puissions intervenir et pourtant, c'est comme si on se retrouvait avec eux, passifs certes, mais impliqués.
Pour un premier long-métrage, je ne suis que respect et admiration; en attente de la suite, avec une impatience démesurée.