Ce film on pourrait presque dire qu'il a un goût, une saveur bien à lui.
Difficile pour moi de résumer cette expérience, impossible de l'évaluer comme les autres films qu'il m'ait été donné de voir. C'était une sorte de voyage onirique dans un monde froid et austère teinté de mysticisme. Beyond the Black Rainbow a une identité forte avec sa musique sythwave envoutante, son visuel noir et sang et son abondance de figures géométriques. Tout a été pensé pour que l'on y trouve ses marques, que l'on définisse clairement son univers malgré sa singularité et que l'on s'y immerge. Cosmatos semble avoir imaginé ce film comme une série de tableaux surréalistes. C'est un peu comme s'il avait peint une toile qui prenait vie, s'animait devant nos yeux.
Il y a certes quelques défauts, comme une fin expéditive ou un propos assez flou, mais cela n'entache pas l’expérience pour autant. Beyond the Black Rainbow sort clairement des sentiers battus, c'est un film à part entière, qui avec un peu d'implication, peut se révéler être un moment tout à fait unique.