Bird
7
Bird

Film de Andrea Arnold (2024)

Le Bird d'Andrea Arnold ne deviendra peut-être pas aussi célèbre que le jazzman éponyme du long-métrage de Clint Eastwood mais il a des arguments à faire valoir et, en premier lieu, celui d'être incarné par le génial Franz Rogowski, toujours aussi étrange et pénétrant. A part cela, il s'agit bien d'un film qui porte la signature, désormais familière, d'une cinéaste britannique qui prend toujours le social à bras-le-corps, dans l'âpreté et sans nulle mièvrerie pour décrire la vie d'exclus de la société, en toute dignité. Dans Bird, s'y ajoutent une touche de fantastique et une B.O énergisante, dans une démarche qui reste sincère, honnête et humaniste. Des oiseaux, petits et gros, il y en a une foultitude dans le film, comme des symboles d'une liberté que ses personnages ont bien du mal à conquérir, dans un contexte de violence et de dénuement. Il y a une spontanéité chez l'adolescente qui tient le rôle principal et chez tous les personnages qui l'entourent, qui ne peut être que le fruit d'un énorme travail et d'une direction d'acteurs impeccable, de manière à ce que la vérité émerge, dans sa nudité la plus réelle, sans verser pour autant dans un quelconque misérabilisme. Il s'agit seulement de la vie, lorsqu'elle est dure et sans concession mais pas dénuée espoir d'amélioration, non plus.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2025 en avant-premières et Au fil(m) de 2025

Créée

le 27 mai 2024

Critique lue 886 fois

8 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 886 fois

8

D'autres avis sur Bird

Bird
Yoshii
8

Is it too real for ya ?

C’est au son des notes punk et rageuses de Fontaine D.C qu’Andrea Arnold nous invite à entrer dans l’univers déglingué de Bailey, gamine de 12 ans que l’innocence a quitté depuis bien longtemps...

le 8 janv. 2025

27 j'aime

4

Bird
Moizi
8

Ken Loach s'il n'était pas vieux et rincé

Andrea Arnold est une réalisatrice avec qui il faut compter. Bird est un film incroyable, il arrive à la fois à s'inscrire dans une réalité sociale dure, tangible, avec limite un côté naturaliste et...

le 9 janv. 2025

11 j'aime

3

Bird
cadreum
9

Le fantastique en solution au réel

Andrea Arnold s'ancre dans le réalisme social pour scruter, comme à son habitude, la rudesse et la beauté des classes populaires, avec une caméra qui respire l’immédiateté et la sensibilité en nous...

le 29 déc. 2024

10 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

73 j'aime

14