Bailey, jeune ado vit dans un squat avec son (très) jeune père, précaire, un peu punk, un peu toxico, à l'affut d'un plan pour gagner des sous (un crapaud qui bave une substance hallucinogène). Mais père aimant qui annonce à sa fille qu'il se remarie (encore) avec une nouvelle meuf qui vient s'installer au squat avec son jeune enfant, ce qui n'est pas du gout de Bayley.
Il y a aussi son demi frère, qui fait partie d'un gang qui venge violemment les auteurs de violences publiés sur les réseaux dans cette banlieue pauvre de Londres. Un peu plus loin vit la mère de Bailey avec son nouveau mec violent et la suite de famille recomposée, 3 plus jeunes. Pour s'échapper de toute cette misère violente, Bayley se retrouve dans un champs qui borde le quartier et dans un coup de vent apparait Bird, mirage d'un baladin triste mais bienveillant qui lui a sa propre quête...
On est sur du vrai bon Cinéma. Une description sociale pas misérabiliste et sans œillère sur la violence, du rire malgré tout et surtout de la poésie. C'est "this is england" version poétique et plein d'altérité. Le montage cut est percutant, le son est fou (notamment le vent et les oiseaux, la musique nous enivre, l'image est belle même si la caméra à l'épaule fatigue à la longue parce que ça court, ça fait de la trottinette, bref ça vit. L'actrice est incroyable et nous offre une très belle ado héroïne, qui tire son épingle du jeu dans une chimère douce. Yes !