Ça aurait pu...mais non...
Je me suis un jour retrouvée face à un fan absolu de Black Swan et, devant tant de passion, je n'ai su que lui dire pour expliquer mon désamour. Aujourd'hui je m'y atèle, bien qu'étant persuadée de ne jamais pouvoir le convaincre, lui comme beaucoup d'autres d'ailleurs.
Ce film a changé sa vie, il sera bien loin d'avoir changé la mienne...J'ai eu très envie d'aller le voir au cinéma, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je n'y suis pas allée. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas quelque chose que je regrette !
Ce n'est que plus tard que j'ai eu l'occasion de le voir... Montrer le paradoxe de ce milieu qu'est la danse aurait pu marcher : atteindre la perfection à n'importe quel prix, passer par le pire pour arriver au meilleur, c'est plutôt le genre de choses qu'on laisse en coulisse et qu'on pourrait facilement oublier tant les danseurs ne le montrent pas une fois sur scène.
L'idée est bonne, et l'espace d'un instant, on pourrait penser qu'elle sera bien mise en image. Mais la désillusion arrive très vite, et on voit peu à peu le film, et ce crescendo, s'accrocher désespérément à la facilité pour finalement sombrer dans un océan de clichés.
La recette ne prend pas malgré le jeu des acteurs et quelques beaux passages, tout semble superflu et exagéré avec des personnages souvent caricaturaux qu'on ne parvient pas à comprendre et une folie absurde qui n'apporte rien au film, allant même jusqu'à bien le desservir. Mener le spectateur à ne plus savoir distinguer le vrai du faux est une chose, encore faut-il que ce soit bien fait et que le spectateur puisse comprendre que c'est voulu !
Voir ce film, c'est prendre le risque de dire « dommage » car Black Swan est en fait comme une personne au bon fond qui a mal tourné.