Entre Midsommar et Get Out, qu'il pastiche plus qu’il n’honore, ce film de genre navigue entre ambition et vacuité. La mise en scène peine à transcender les poncifs du genre, nous laissant souvent indifférents là où l'on attendait frissons et sidération. L’ambition est louable, mais l’ennui s’installe.
Satire d’un milieu gangréné par la toxicité des privilèges, le film plonge dans une lutte des classes et des sexes qui explose en hémoglobine et revendication badass. Ce premier long-métrage exquisse la patte de sa réalisatrice.
Cependant, le scénario manque d'épaisseur, traitant la superficialité avec une légèreté tout aussi creuse. Les indices disséminés (photos, parfums, symboles) ne servent qu’à des résolutions précipitées. La bande-son, séduisante, aurait gagné à une utilisation narrative sur l'étrangeté insulaire.
Quant à la morale, elle horripile car elle ne s'en émancipe pas, et glorifie la Dominique et ses codes du pouvoir. Un constat glaçant sur une quête de bonheur enfermée dans les mêmes carcans qu’elle semblait vouloir dénoncer.