C'est pas chouette car ça p'hulule de clichés
C'était rigolo.
Dommage, ce n'était pas une comédie.
Je ressors déçue car premièrement je m'attendais à un giallo et je me suis retrouvée face à un banal, mais alors très banal, slasher. Je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même, je ne sais pas où j'ai été piocher que c'était un giallo, c'est ma faute ma très grande faute, mais le résultat n'en est pas moins le même !
Et encore, si le film avait été bon, au diable mon désappointement, mais il n'en fut rien, Bloody bird est à l'image de son titre : plus proche du ridicule que de l'horreur.
Pour commencer le tueur. Ah ! Parlons-en de ce serial killer à tête de hibou... Non mais une tête de hibou ? A la première apparition de cet emplumé, la première chose qui me traverse l'esprit c'est "le hibou bouboule"... Bim ! J'ai plus envie de me fendre la poire que de frissonner devant mon écran. Bon, ressaisis-toi Pravda, essaie de rentrer dans le film. Allez.
Et ces acteurs... Ils sont nuls ces acteurs ! (pour être totalement honnête, je n'avais qu'une VF à me mettre sous la dent et c'est surement cela qui atteignait des sommets dans l'horreur, j'vous le dis, mais rien qu'à leurs jeux et expressions, je ne suis pas sûre-sûre que la VO y eut changé grand-chose). Des acteurs jouant des acteurs de théâtre et qui n'ont pas le moindre talent pour la comédie, z'avouerez que c'est ballot.
Et ce scénario... Mais qui m'a pondu ça ? (le hibou peut-être ? Ah ah...ah... Pardon, ressaisissement immédiat)
Le scénariste a du lire "slasher", il en a visionné quelques-uns et a tout bien mélangé pour nous en ressortir une énième version avec tout les codes du genre, dès fois qu'un peu d'innovation nous perturberait. On a tout : le groupe de jeunes qui ne sont là que pour une chose, se faire décimer les uns après les autres - le huit clos, en l’occurrence un théâtre - Le mec insupportable que l'on sera bien content(e) de voir se faire zigouiller - la gentille héroïne en ultime rescapée (je ne spoile rien, vous l'auriez vu venir au bout de dix minutes) - le tueur fou évadé de l'asile du coin - le rebondissement final aussi inutile que ridicule... Autant dire que l'histoire a du plomb dans l'aile... AH AH AH... pardon, c'est nerveux.
Ce qui relève un peu le niveau (un peu hein, genre "bon je vais quand même regarder jusqu'à la fin plutôt que de devenir volatilophobe") c'est la mise en scène de Soavi qui par moment utilise à bon escient les décors de théâtre et la musique pour instiller une atmosphère angoissante. Mais même les meurtres, assez sanglants certes, n'ont pas trouvé grâce à mes yeux : vite expédiés, peu originaux (ben oui, j'm'attendais à un giallo donc à un peu plus de recherche à ce niveau là)... On reste quand même loin, très loin, de l'ambiance incomparable qu'il saura créer dans Dellamorte Dellamore.
Et cette fin (enfin la première fin, je vous épargne l'habituel retour du méchant, on s'y attend pas du tout, non non...), je ne dirais qu'une chose (j'vais tout de même vous laissez le déplaisir de la découverte) : je vous mets au défi de ne pas avoir la célèbre chanson de Dalida "Je veux mourir sur scène" dans la tête et un sourire goguenard sur les lèvres...
Et un dernier merci à Michele Soavi : cela fait 1/2 heure que j'ai dans la caboche :
DANS LA FORET LOINTAAAAAINE
ON ENTEND LE COUCOU !
DU HAUT DE SON GRAND CHÊÊÊNE
IL REPOND AU HIBOU :
COUCOU HIBOU COUCOU HIBOU COUCOU HIBOU COUCOU HIBOU
PS. : oui mon but est de ne plus être là seule dans ce cas, ne me remerciez pas.