Le seul problème avec « Blue Valentine », c'est qu'il en fait parfois beaucoup. La réalisation a beau être élégante, elle insiste trop sur la déchéance et la douleur d'un personnage masculin qui porte toute la douleur du monde (voire de l'univers) sur ses épaules. Ce n'est toutefois pas si grave, tant le scénario, par sa construction subtile, et la façon dont traite Derek Cianfrance une histoire d'amour en train de se terminer provoque une réelle émotion et empathie envers Dean et Cindy. Il faut dire que Ryan Gosling est excellent, mais c'est toutefois Michelle Williams qui retient l'attention tant elle est bouleversante dans son rôle de femme et de mère en pleine crise. Autant par ailleurs vous prévenir : nous avons à faire ici à l'un des films les plus déprimants de ces dix dernières années, mais c'est aussi pour cela qu'il est aussi beau et fort malgré donc quelques défauts. A éviter néanmoins si vous venez de sortir de l'hôpital pour tentative de suicide...