Je ne me suis pas ennuyé, c’est déjà ça ! L’idée de faire un film sur la muse de pierre bonnard était un bon moyen d’aborder cet artiste aussi terne que ses tableaux sont lumineux. Un petit bourgeois lâche et inintéressant. A partir de là, il y avait moyen de faire quelque chose sur l’extraction d’une classe sociale défavorisée et l’intégration dans une bourgeoisie intellectuelle où les grands noms de la peinture et de la musique au tournant du XXe siècle se côtoyent. Il faut le dire c’est raté ! . Ensuite je me suis demandé comment pouvoir rater un tel sujet avec une magnifique brochette d’acteurs dont le talent éclate souvent… ailleurs. C’est ce défi que le metteur en scène a relevé avec succès. On assiste à de merveilleuses scènes de création artistique, à des reproductions de lieux chargés de l’histoire de la peinture sur lesquels on a plaqué des personnages qui doivent se demander ce qu’ils font là ! une mention spéciale aux acteurs, sans eux ce film serait un naufrage. Et une mentions spéciale a Anouk Grinberg pleine de vie dans l’incarnation de Misia !