Je comprends les raisons qui ont élevé ce film au rang de chef d’œuvre, « Boulevard du crépuscule » réalisé par Billy Wilder, sortie en 1950, est un petit bijou du genre film noir, et pourtant je n’aime pas du tout les films noirs mais celui-ci m’a vraiment convaincu.
L’histoire nous amène auprès d’une ancienne vedette de cinéma muet, iconoclaste et marginal, qui enferme un scénariste dont elle s’éprend dans sa prison dorée. L’homme devient malgré lui une sorte de gigolo qui observe ses rêves lui échapper au bénéfice d’une vie facile au crochet de l’ex-star.
William Holden est très crédible dans ce rôle, Gloria Swanson, quant à elle, incarne à l’écran ce qu’elle est réellement dans la vraie vie, une ancienne star du muet, en cela son jeu est troublant, même si j’ai trouvé qu’elle avait tendance à en faire trop, elle n’en reste pas moins bluffante. J’ai particulièrement apprécié la séquence ou l’on retrouve d’autres vedettes de l’époque qui se prête au jeu, notamment l’étonnant Buster Keaton.
Le film regorge de bonnes idées et nous réserve quelques surprises malgré une fin connue d'avance. En effet, l’histoire commence avec le cadavre du scénariste flottant dans la piscine, l’issu est donc inévitable. L’intérêt de l’intrigue est donc de découvrir les événements qui amènent le personnage à ce sort funeste, comme un film d'enquête qui n'en est pas un.
L’ambiance est prenante, à défaut d’un début de film un peu lent et monotone. Les décors sont somptueux, et le noir et blanc, étrangement, accentuent l’effet de grandeur et d’opulence du manoir.
Je ne sais pas quoi ajouter de plus, j’ai seulement aimé, beaucoup aimé.