(Avis commun aux deux films) Pourquoi choisir entre la farce et le pamphlet quand on peut faire les deux à la fois ? Les Brancaleone sont d'une irrévérence sans bornes envers la société du Moyen Âge, mais tout y est reconnaissable et facilement applicable à une Italie contemporaine. Entre une violence désarticulée à la giallo et une xérophilie qui se fonde sur le western spaghetti, Monicelli prend tout ce qu'il a sous la main pour passer des messages bringuebalants et faire rire au passage.
Très irréguliers, les deux films peuvent être géniaux, et parfois tenir du navet. Dans les deux cas, c'est parfois exprès et parfois non. Avec le temps qui a passé et ces casseroles qu'ils traînent, c'est difficile de les aimer, même pour leur Gassman aussi braillard qu'illuminé. Mais c'est bon de voir qu'une Italie parfois très standardisée en matière de cinéma pouvait aussi tout mélanger et produire des ovnis.