Deux choses pour débuter cette critique. La première étant que je ne remercie pas mes quelques amis qui m'ont conseillés avec ferveur ce film ! La seconde est que je tiens à préciser que j'ai une nature empathique très développée, je suis très sensible aux mélos, je suis facilement ému et si je vois quelqu'un tomber dans la rue, j'ai mal à sa place. Bref, a priori ce film aurait dû être un grand moment de cinéma pour moi.


Hélas, je n'ai rien aimé ! D'abord la mise en scène et la photographie m'ont rebutées, j'ai bien compris quelles étaient les intentions théorisées dans l'idée du "dogme" dont Lars von TRIER a été l'un des instigateurs, mais voir quelque chose d'aussi laid, d'aussi amateur, où aucun mouvement de caméra ne parait pensé, mais effectué au petit bonheur la chance, des soucis manifestes de focalisations, c'est peut-être un postulat mais moi ça m'a prodigieusement agacé.


M'étant arrivé de chroniquer de façon positive des films dont ces paramètres sont eux aussi moyens, on pourrait trouver autre chose dans le film qui ait pu emporter mon adhésion.


Non ! Le personnage de Bess m'a indisposé comme rarement un personnage l'a fait jusqu'ici, je ne l'ai jamais trouvée attachante ou émouvante mais systématiquement agaçante. Bigote et idiote - rime pauvre - j'en arrivais même à avoir envie qu'elle souffre d'avantage ! Pauvre petite fille dont on bride le développement parce qu'elle vit dans une communauté rigoriste. La scène d'ouverture du film me pose d'emblée un souci dont jamais il ne parviendra à me sortir, elle y expose ses impressions positives qui font qu'elle a envie d'épouser Jan, on nous laisse penser que les huiles qui recueillent ses paroles vont empêcher le mariage, non pas du tout, c'est bien la peine de nous faire miroiter l'idée d'une opposition entre ses attentes et sa communauté !


Je pense qu'il est inutile que je m'acharne d'avantage sur ce film face auquel j'ai souffert et détesté absolument tout, j'imagine déjà les retours de tous les cinéphiles qui le portent aux nues, pour moi c'est une immense bouse, juste un dernier détail qui aurait pu m'alerter la présence au casting de Jean-Marc BARR, acteur dont je n'ai jamais compris l'enthousiasme qu'il suscite, à qui je trouve le charisme d'un bulot et à qui je n'ai toujours pas pardonné de m'avoir profondément ennuyé dans Le Grand Bleu (1988).


Heureusement que je n'ai pas découvert Lars VON TRIER via ce film, je n'aurais jamais eu la moindre envie de poursuivre son œuvre où je considère beaucoup de films comme des chefs d'œuvres.


Insupportable !

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