Mon 3/10 est sans doute un peu sévère, par rapport à d'autres comédies du même genre auxquelles j'ai pu attribuer 1 point de plus, mais cette note vient sanctionner à la fois un scénario éculé (le fameux "Very Bad Trip"-like) et la promesse déçue engendrée par la présence au casting du binôme Manu Payet - Jonathan Cohen, deux comédiens au capital sympathie important, qui ne parviennent pourtant pas à sauver "Budapest" de l'ennui.
C'est peut-être moi aussi qui n'arrive plus à m'intéresser à ce genre de récit calibré pour un public jeune ; mais franchement, impossible de me sentir concerné par les mésaventures trop attendues de nos chefs d'entreprise en herbe.
On assiste comme prévu à une certaine apologie de la beauferie, avec un cocktail de fête, de filles et d'alcool. Le seul "délire" que je n'avais pas anticipé, ce sont les armes à feu!
Alors attention, je ne veux pas paraître condescendant, le trip sex, drugs & rock'n'roll peut avoir son charme évidemment, mais plutôt en pratique alors, parce que regarder les autres le faire, c'est surtout frustrant à vrai dire…
Pourtant les gags foireux et autres fautes de goût ne sont finalement pas si nombreux, mais dans le même temps, "Budapest" n'est pratiquement jamais drôle (à quelques répliques marrantes près).
En prime, le film de Xavier Gens propage une idéologie assez déplaisante. Ainsi, le libéralisme sauvage n'est jamais remis en question, si ce n'est par une remarque de l'attachante Alice Belaïdi, sans parler de l'image des femmes hongroises, clairement assimilées à des putes...
De toute façon on ne verra pratiquement rien de la Hongrie, comme ces touristes beaufs qui ne sortent jamais de leur hôtel ou de leur club de vacances.
Anecdote assez éloquente : l'un des seuls autochtones un tant soit peu développé dans "Budapest" est un personnage taré et consanguin - d'ailleurs incarné par Arthur Benzaquen (réalisateur d'"Aladdin", CQFD)