Second long-métrage pour cette réalisatrice (le premier étant Party Girl qui avait gagné la Caméra d'or en 2014), C'est ça l'amour est un film surprenant.


Effectivement j'ai été très étonnée quand le film a commencé puisque je croyais qu'il s'agissait d'un film étranger, d'un pays de l'Est plus précisément, je ne sais pour quelle raison. Ce fût donc par une stupéfaction que mon entrée dans le film s'est faite!


Si je n'ai pas été convaincue par l'ensemble, j'ai trouvé que c'était une oeuvre qui comportait davantage de qualités que de défauts.


Tout d'abord il y a une certaine humilité dans la mise en scène à laquelle j'ai plutôt bien adhérée. Ce que j'entends par là c'est que les images créées, parfois jolies et d'autres fois moins, ne prétendent pas être ce qu'elles ne sont pas, c'est-à-dire esthétiques. Comme un documentaire, ce film capte avec justesse des moments de la vie qui peuvent paraître anodins mais qui sont imprégnés du sentiment ambivalent qu'est l'amour.


C'est ça l'amour, comme son titre l'indique, est un long-métrage qui s'intéresse au rapport à l'amour de plusieurs personnages différents. Ainsi, toute une gamme de relation est développée dans cette histoire de prime abord assez simpliste. Premiers amours, mariage, nouvelles relations amicales comme amoureuses, flirts et enfin rapports familiaux : la palette est colorée et c'est ça qui rend le tout digne d'intérêt.


À mon humble avis, je trouve que le titre a été très bien pensé. Ce film est comme témoin de ce qu'est, ce que peut être l'amour, en toute "simplicité".


Si j'ai d'abord été gênée par le jeu des deux jeunes actrices, le temps a fait que je m'y suis habituée et que j'ai fini par les trouver en accord avec les personnages qu'elles interprétaient. Le plus marquant est de loin, Bouli Lanners, parfait en papa malade d'amour pour sa femme et ses filles, 3 femmes qu'il a du mal à comprendre mais pour lesquelles il se bat au quotidien.


Enfin, j'ajouterai que j'ai été profondément touchée par plusieurs séquences du film et en particulier par la reprise de la chorégraphie L'Abandon du ballet Le Parc d'Angelin Preljocaj qui est d'une beauté à couper le souffle.


C'est à la fois tendre et intense, ça vous reste en tête sans aucun doute.

SybilleGuerriero
7

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Créée

le 8 mars 2020

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