On ne peut jamais douter de l'engagement et de l'humanisme qui ont guidé le réalisateur Fred Zinnemann dans le choix des sujets de ses films, mais par contre on ne peut pas toujours aimer la manière dont il les traite, croulant souvent sous un didactisme lourdaud qui empêche l'émotion et l'attachement que l'on pourrait éprouver pour les personnages.
"C'étaient des hommes", qui aborde le sujet des paraplégiques de guerre, en est malheureusement un bon exemple.
Reste la sincérité, mais ça ne suffit pas à faire une réussite, et surtout un beau trio d'acteurs principaux. Everett Sloane est excellent en médecin humain mais qui veut garder une apparence distante et froide, Teresa Wright impose son agréable fraîcheur habituelle, mais ce film marque surtout la première apparition d'un véritable bulldozer de charisme et d'un objet de fascination et d'attirance incroyable pour les femmes et les hommes, un certain Marlon Brando.
Si on retient ce film, ce n'est pas pour son sujet, pourtant (du moins à ma connaissance !!!) jamais abordé auparavant dans le cinéma hollywoodien, mais pour la naissance d'une véritable star qui va marquer à jamais le cinéma et les spectateurs.