Ce qui m'étonnera toujours, c'est que Spielberg n'ai jamais adapté un roman de Stephen King ... Pourtant le thème de l'enfance, le passage à l'âge adulte, le surnaturel, la peur, tous les ingrédients sont présents (Carrie, Stand by Me, Dreamcatcher, Shinning, Ça, etc.), plaçant ainsi le réalisateur dans une cour de récré. Il y a aussi un héritage visible que Spielberg a transmis avec Super 8, Stranger Things, et le nouveau Ça. Mais il est vrai qu'adapter un Stephen King est assez casse-gueule. Soit c'est bon ... soit c'est mauvais ... Alors confier un remake d'un téléfilm culte à un petit nouveau ... faut avoir du cran pour accepter !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle adaptation est franchement moins chiante que la version de 1990. Bon vous me direz, nous n'avons vu que le premier chapitre (le deuxième étant le moins réussit des deux dans l'original) et qu'il est vrai qu'aujourd'hui avec le numérique on peut se permettre plus de choses. Bien ! Dans ce cas restons focus sur la version 2017.
La scène d'ouverture est plutôt réussie, même très réussie. Effrayante, voire malsaine, en quelques secondes nous voilà happé par le sadisme que profile Pennywise et le fait qu'il n'y aura aucune pitié pour les gosses (grosse tendance des années 2010 dans les séries et le cinéma). Chaque apparition du clown est un délire psychédélique et cauchemardesque, brillamment réussit dans sa mise en scène et qui lui confère une certaine puissance, ne le rendant pas ridicule, mais bien plus terrifiant encore qu'on pourrait l'imaginer. Cependant, au bout d'un moment, ça nous fait l'effet d'une overdose sous LSD. Ouais parce qu'il faut le dire, il y a un bon paquet de protagoniste et enchainer les peurs des uns et des autres, ça devient vite rébarbatif. Le schéma de présentation devient assez lourd et prévisible. Mais il faut bien passer par là !
Côté casting, les gosses s'en sortent plutôt bien dans leurs rôles (un peu vus et revus certes ...), mais leur nombre va plus nous faire nous attacher à un groupe que eux individuellement. Finalement, les deux seuls pour qui ont peut clairement avoir de l'empathie, ce sont Bill et Beverly ... De plus, Bill Skarsgard en Pennywise est ultra convainquant (bon le maquillage et le costume y est pour beaucoup, mais c'est quand même un bon gros taré !!).
A part ça, le mix horreur-aventure est bien ficelé, de manière à ne pas nous faire flancher pendant plus de deux heures (rare pour un film du genre), Muschietti n'a pas pu s'empêcher de faire un petit clin d'oeil à son précédent film Mamá avec une apparition féminine aux allures d'un Modigliani (j'ai même cru à un moment à un nouveau universe à la Marvel ...) et un peu trop de jump scare, alors que jouer sur l'angoisse de la figure du clown maléfique peut-être suffisant.
Bah voilà !! Ça se passe bien niveau horreur cette année 2017 !! Enfin !!