Projeté en avant-première et hors compétition du festival du cinéma américain de Deauville 2017, « ça » était pour ma part très attendu… et pour se mettre dans l’ambiance, rien de tel qu’un petit accueil cosplay Georgie (ciré jaune et ballons rouges) posté aux entrées de la salle.
Avant de développer mes propos, je précise : ne pas avoir lu les deux tomes de Stephen King et avoir vu le téléfilm de 1990 « Il » est revenu.
Du haut de ces 2h15 de film :
« ça » captive : dès le début, au même titre que ce malheureux Georgie, on est happé, entraîné et bien décidé à suivre et comprendre ce qu’il se passe dans le fin fond des égouts au pays de Grippe-sou...
« ça » intrigue : la métaphore de la peur, de la noirceur, de la culpabilité (auto-entretenue) projetée par la représentation d’un clown sanguinaire à l’invitation douteuse réservée aux enfants « de venir flotter en bas avec lui» a de quoi inquiéter.
« ça » fait sursauter : Grippe-sou clown à l’allure joker gothico-excentrique joue de nous, à apparaître, disparaître et avec lui le rythme du film s’emballe au même titre que notre rythme cardiaque.
« ça » dépoussière la version téléfilm de 1990 : un aspect plus sombre et moderne souffle sur cette nouvelle adaptation, entraînante (à la différence du téléfilm qui je trouve prends son temps…) et l’ensemble est bien porté par son casting.
« ça » fait indéniablement penser à « Stranger things » (ou pour être plus exacte l’inverse) : avec ce groupe d’enfants « loser », geek sur les bords, doté d’une seule présence féminine (plus âgée qu’eux) et convoitée par certains.
Enfin « ça »…
Pour conclure un mot sur ce titre : quoi de plus ingénieux que de qualifier quelque-chose d’impalpable et d’irrationnel par un pronom démonstratif impersonnel qui peut-être manié à toutes les sauces ? Ainsi les pires choses de l’enfance se conjuguent tout à chacun.
Pour l’instant, on attend la suite et paraît-il « ça » revient en 2019...