Quelques longueurs n'empêchent pas d'adhérer totalement à ce très beau film sur les premiers émois amoureux et sexuels, sur l'identité que l'on se découvre et celle que l'on est contraint de refouler, sur le lien parfois trouble entre tolérance et renoncement.
Pendant plus de deux heures, l'on plonge avec délice dans la douceur de vivre de cette maison italienne au parquet qui craque, remplie d'intellectuels hédonistes que l'on a une folle envie de rejoindre pour lire des livres, débattre, fumer, croquer dans de juteux fruits à peine cueillis de l'arbre, au son de l'eau qui coule près de l'herbe fraîche et de la cloche du village d'à côté.
Cette irrésistible invitation à des plaisirs aussi simples qu'exigeants participe en permanence à la sensualité d'une oeuvre raffinée et moderne.