Captain America : Le Soldat de l'hiver par Enlak
Sans conteste le meilleur depuis « avengers » !
Déjà contrairement à ce que je reprochais aux précédentes suites des aventures solo, « le soldat de l’hiver » ne souffre pas d’un humour trop présent qui nuit à l’intensité du film.
L’action est incroyablement bien menée. Affrontements de hautes voltiges, fusillades dans tous les sens, poursuites en voiture, c’est un vrai régal. Et en plus est tout parfaitement lisible. Pas de surenchère lassante d’explosions, ni de répétitions, si ce n’est que peut-être le combat final se fait un peu attendre. Steve Rogers est cette fois associé à la redoutable Veuve Noire (très charmante Scarlett), à Nick Fury et à un nouveau appelé Faucon, chacun disposant de styles propres. Une association de super-héros qui n’est pas sans rappeler le film de Joss Whedon.
Entre cap et ses alliés (super héroïques ou non), et les différents membres de la conspiration, ce sont plusieurs personnages qui sont impliqués. Et même si le fond de l’histoire n’est pas d’une grande complexité, les péripéties des héros tandis qu’ils mettent en lumière les plans de la conspiration sont très prenantes.
Ajoutés à cela de nombreuses références au précédent film et aux autres avengers (dont un certain Stephen Strange), et la première apparition de jumeaux bien connu des comics.
Le vilain du film n’est pas en fait le véritable ennemi. Il est rendu intéressant (contrairement à un certain elfe noir…) par sa connexion avec captain america. Les vrais méchants, ce sont les membres d’une conspiration au sein même du SHIELD. Cap se retrouve alors traqué par son propre gouvernement. Il questionne alors ses choix et son engagement, il n’est plus sûr de défendre les mêmes valeurs qu’à son époque. Il était temps que la franchise démontre au grand public qui ne connait pas les comics que contrairement aux apparences, captain america n’est pas un héros super patriotique (même s’il l’a été à ses débuts), ce qui était apparemment une des principales raisons du mépris du personnage. Il défend les valeurs de liberté mais non les gouvernements qui sont censés les représenter, car il est le mieux placé pour savoir qu’ils peuvent changer.
Ses doutes envers le gouvernement américain représentent une critique d’actualité : contrairement à la seconde guerre mondiale, la légitimité de leurs actes est aujourd’hui remise en doute, notamment depuis leur intervention controversée en Irak. Inquiet des nouvelles menaces, l’invasion alien de New York pouvant représenter l’équivalent du 11 septembre, le gouvernement réagit en investissant dans la puissance militaire. De la défense de la nation au contrôle totalitaire par la force, il y a un pas qui est vite franchit. Certes, dans le film, la situation est assez grosse : les membres de la conspiration semblant d’avantage être des fanatiques obsédés par la domination. Seul le sénateur semble montrer le mieux comment un être sensé peut en venir à de telles actes, mais sa cruauté ne permet pas vraiment de défendre son point de vue. L’histoire est donc d’avantage le prétexte à un déluge (réussie) d’action qu’à une réflexion politique (qui en douterait ?), mais comme j’aime bien cette thématique, je suis quand même content de la retrouver. Elle est d’ailleurs, je trouve, plus approfondie que dans les autres films. Et tous les films d’action ne peuvent se targuer d’en faire autant.
Autant si je les avais bien apprécié je reconnaissais que Iron man 3 et Thor 2 souffraient de quelques défauts, autant j’adhère complètement à ce captain america 2 qui évite plusieurs défauts des films de super héros. Une vraie réussite sur le plan du divertissement, qui se défend aussi sur le reste avec en prime une petite réflexion politique.
Vivement Avengers 2!