Captain America 2 n'est pas un excellent film, mais ça n'est pas non plus un mauvais film.
Le couple Steve Rogers / Natasha Romanoff fonctionne très bien, en particulier parce que jamais ne s'installe l’ambiguïté tellement classique entre héros de sexes opposés dans les productions actuelles ; mieux même, les réalisateurs parviennent à me décevoir en bien, à faire croire que cette ambiguité s'installera et à ne pas le faire.
Les autres protagonistes sont globalement bons. Si Sebastian Stan n'est pas passionnant en machine à tuer dénuée d'émotions, si Anthony Mackie campe un soldat dévoué à sa patrie et à son modèle Captain America, Samuel L Jackson est comme souvent bon, et Robert Redford excellent ; il parvient à incarner le personnage d'un parfait salopard sans jamais en être un.
Mais ce qui fait de Captain America un film mieux que médiocre, c'est les questions qu'il pose. Rien de bien révolutionnaire, et le traitement en est assez sommaire (il fallait détruire des trucs, on n'allait pas passer trop de temps à se poser la question sur la mise en place d'un système panoptique de contrôle du peuple), n'empêche que c'est la première fois que je vois remise en cause la société de surveillance dans un film Marvel.
Quant à la destruction de trucs, on est servi, et plutôt mieux qu'ailleurs. En fait, même la longue scène de destruction des héliporteurs ne m'a pas ennuyé, c'est dire.