Captain America, le soldat de l'hiver avait, avant même d'être tourné, une forte pression sur les épaules. Peu apprécié par certains fans du Marvel Cinematic Universe, le premier du nom n'est pas considéré comme le meilleur atout du personnage. Depuis, Avengers est passé par là, l'engouement est total pour le héros américain.
Pour son grand retour en solo, les réalisateurs Joe et Anthony Russo ne font pas les choses à moitié. Mi-film d'espionnage, mi-film d'action, le long métrage détonne. L'intrigue est assez sombre, propice à cette partie de l'univers peuplée d'espions. La stratégie de communication a été très bien menée puisque l'on ne s'attendait pas le moins du monde. Reprenant deux personnages secondaires ayant contribué au succès d'Avengers, le film multiplie les références et clins d’œils aux fans de la mythologie.
Notre héros, Steeve Rogers, n'est plus hors de son temps, mais acteur de la vie politique de son pays, le remettant en question au nom de la liberté, toujours elle. Chris -Captain- Evans excelle dans la transmission de ces doutes, de ses idéaux. Quant à Scarlett Johannson, elle fouille quelque peu son personnage de la Veuve noire pour tenter d'en dévoiler la personnalité. A développer encore un peu. Sam Wilson, alias le Faucon est sympathique en sidekick, alors que Robert Redford s'implique moyennement dans son rôle. Terminons par les meilleurs dans la catégorie nouveaux personnages : le soldat de l'hiver, mortellement classe, et Crossbones très crédible en violent mercenaire du Shield.
Ce qui m'a résolument plu dans Captain America, le soldat d'hiver, c'est sa dimension plus terre à terre que ne l'était Thor, son sombre réalisme. L'humour a peu sa place dans cet opus, et c'est tant mieux.