La phase 2 d'Avengers a donné un Iron man 3 et un Thor 2 tous deux très sombres mais en rien de la qualité de leur volet initial. Point de Hulk, disparu des radars depuis Avenger.
Reste donc un Captain America 2: le soldat de l'hiver tout aussi sombre mais d'une plus grande maturité, poursuivant son métissage avec James Bond et l'espionnage. Ce qui en fait un volet solo supérieur aux autres, quant à eux pâles copies d'eux-mêmes.
Steve Rodgers, désormais plus accoutumé au monde moderne, doit en découdre avec des taupes qui cherchent à détruire le Shield de l'intérieur. On le surveille, sa voisine éprise de lui est un agent secret et Fury est attaqué en pleine ville par les agents d'un homme politique véreux, impeccablement joué par un des grands noms du cinéma et du cinéma d'espionnage, j'ai nommé Robert Redford (Spy Game, par exemple).
C'est à ce moment là que ce nouvel opus de Captain America devient magique, associant des situations dignes du 007 classique
( la confrontation avec un vieil ami qu'il croyait mort comme dans Goldeneye, Nick Fury se défend contre ses attaquants avec les gadgets de sa voiture comme dans la plupart des Bond mais surtout comme dans Goldfinger)
à des idées du New Bond, comme le retour prochain du Spectre que l'on retrouve dans le retour inattendu
d'Hydra et d'Armin Zola qui a survécu dans des bases de données informatiques et qui attaque à coups de virus comme le Raoul Sylva de Skyfall.
Les retrouvailles avec Peggy Carter dignes de la fin à la Hibernatus du premier volet constituent une autre bonne surprise, Hayley Atwell jouant à la perfection son personnage vieilli et mélancolique. C'est comme une rencontre improbable entre James Bond, Jason Bourne et le Docteur who.
Si la plupart des membres du casting renforce cette idée d'espionnage - Samuel L Jackson (Kingsman) jouant une sorte Largo noir et positif, Scarlett Johansson (Lucy) faisant les espionnes russes enchanteresses et combattives et Sebastian Stan (Once upon a time) le fruit d'expériences scientifiques folles, relique de la guerre froide, Chris Evans (Les Quatre fantastiques) mi bondien mi -marvelien se fait parangon de la double nature de son univers particulier, Anthony Mackie (également présent dans Antman) apporte un nouveau super-héros à la liste avec le Faucon, Toby Jones ( Barnaby, Docteur who) une entité virtuelle négative - prolepse d'Ultron? - et Jeremy Renner a failli y faire agir son Hawkeye.
Le casting se développe de quelques autres vedettes: Gary Sinise (Snake Eyes) en voix-off, Alan Dale (LOST) en politicien fourbe et trois vedettes du second Avengers à venir (Kretchmann, Taylor-Johnson et Olsen) en post-générique.
Clairement inférieur à First Avenger ou au One Shot's Agent Carter, Le Soldat de l'hiver est un volet relativement bon, qui relève le niveau déclinant des autres volets de la phase.
Nécessaire à la compréhension de L'ère d'Ultron, il doit être vu mais perd effectivement dans cet aspect de pièce d'un puzzle qui dépasse sa simple unité qui, désagrégée des autres eût pu être parfaite.