Cemtery of Splendour (2015) - รักที่ขอนแก่น / 122 min
Réalisateur : Apichatpong Weerasethakul - อภิชาติพงศ์ วีระเศรษฐกุล
Acteurs principaux : Jenjira Pongpas - เจนจิรา จันทร์สุดา ; Banlop Lomnoi - บัลลพ ล้อมน้อย
Mots-clefs : Thaïlande – Spiritualité - Contemplatif


Le pitch :
En Thaïlande, de nos jours. Des soldats souffrent d’une mystérieuse maladie : ils demeurent plongés dans un profond sommeil, s'éveillent quelques heures puis s'effondrent de nouveau, endormis. On les a transférés dans une vieille école transformée en hôpital de fortune où la jeune médium Ken tente de communiquer avec eux. Rendant visite à une amie infirmière, Jen, une vieille femme, se prend d'affection pour Itt, l'un des patients dont le lit est situé à la même place que son bureau lorsqu'elle était élève. Elle apprend alors que l'école est bâtie sur un cimetière d'anciens guerriers, dont l'âme aspirerait l'énergie des patients endormis.


Premières impressions :
Apichatong Weerasethakul, un nom fort long et compliqué à prononcer pour celui qui, comme moi, n’a aucune notion de Thaï. Derrière ce patronyme se cache un des réalisateurs thaïlandais les plus appréciés du petit monde de la cinéphilie asiatique. Un réalisateur dont j’avais donc déjà entendu parler mais que je n’avais pas encore vu. Les promotions VOD du confinement ont permis de régler cela. En route pour le cimetière des splendeurs, l’histoire d’une incompréhension, d’un film qui ne débute jamais et de long plan fixes chiants à mourir.


Allez savoir pourquoi, j’avais cru entendre dire que l’ami Apichatong faisait dans le film d’horreur et comme je déteste copieusement ce genre, j’avais toujours oublié d’être curieux. En voyant que « Cemtery of Splendour » était dans la liste des promotions à 1€ d’universciné, je me suis dit que c’était l’occasion d’accrocher une nouvelle étoile de la connaissance à ma poitrine, (le cinéphile est comme le chasseur de primes, il collectionne les proies), et qu’au pire ce ne serait jamais qu’un mauvais moment à passer. Le film étant classé en tant que film fantastique/horreur, je m’attendais à un truc franchement sale ou glauque en lien avec les croyances locales. Raté.


Si « Cemtery of Splendour » comprend bien une toute petite pointe de fantastique, il s’agit essentiellement d’un film contemplatif et spirituel. On y suit une dame d’un certain âge qui visite, dans un hôpital, des soldats endormis par une maladie inconnue. Là, elle discute avec une amie infirmière, ensuite avec une médium qui se connecte à l’âme des soldats, puis avec un jeune homme qui se réveille et finalement rencontre deux jeunes femmes qui se disent être des déesses. En fait, plutôt que dans un film fantastique, Apichatpong Weerasethakul nous plonge dans le quotidien de la croyance et de la spiritualité en Thaïlande, tout ça sur un rythme très très très lent et raconté sur la base d’une narration décousue où la totalité de l’intrigue passe par les dialogues.


Moi qui m’attendais à un film d’horreur, vous commencez à voir venir le traquenard. Le fait est qu’à cause de mes attentes, je ne suis jamais rentré dans le film. Entre les dialogues du quotidien et les plans fixes qui parfois se perdent une bonne minute sur une rue, un arbre ou que sais-je encore, j’ai passé mon temps à attendre que le film commence. J’attendais un basculement, une entrée dans le fantastique qui n’arrivera jamais et pendant toute cette attente, j’ai oublié de me concentrer sur ce que j’avais sous les yeux. D’habitude, je suis plutôt amateur des films contemplatifs, mais cette fois j’ai été incapable de rassembler les pièces de puzzle scénaristiques disséminées ici et là. Je dois même avouer que je n’ai rien compris du film en le regardant, l’image n’arrivant jamais à capter mon attention et le rythme, trop lent, ayant laissé trop souvent mon esprit vagabonder ailleurs. Ce n’est finalement qu’en lisant le résumé du film pour écrire cette critique que j’ai compris l’histoire. Pourtant, j’avais bien vu tous les éléments, mais mon intérêt décroissant de minutes en minutes, j’ai été incapable de les assembler en un tout cohérent.


Bref, je ne peux pas juger de Cemtery of Splendour parce que j’ai bien l’impression de ne pas avoir regardé le film. Morale du jour, Apichatpong Weerasethakul c’est long et spirituel et il ne faut pas croire les catégorisations de films.

GwenaelGermain
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le 2 juin 2020

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