J’ai découvert Champions il y a quelques mois en allant voir un autre film. En effet, c’est en visionnant sa bande-annonce que j’avais été intrigué par cet opus espagnol. Je l’avais trouvé très drôle. Je me souviens avoir souri à plusieurs moments. Le fait que l’intrigue s’insère dans l’univers du basketball ajoutait un attrait au film. Champions était donc l’occasion de découvrir un nouveau réalisateur, Javier Fesser. N’ayant pas eu l’occasion de le voir en salle lors de sa sortie, j’ai réparé cette erreur lors d’une récente diffusion à la télévision.
L’histoire se construit autour de Marco, entraineur adjoint de l’équipe professionnelle d’Estudiantes. Suite à une soirée difficile, il subit un contrôle positif d’alcoolémie au volant. Il se voit ainsi condamner à quatre-vingt-dix jours de TIG. Sa mission consiste à encadrer une équipe de déficients mentaux dans un cadre associatif. C’est un doux euphémisme que de dire que Marco est peu enthousiaste à cette idée…
La première chose qui transpire de ce film est le sentiment d’être immergé dans une communauté. L’équipe entrainée par Marco est composée de personnalités très différentes. Le scénario laisse de la place à chacun. Chaque personnage possède une personnalité propre et s’avère être un atout à la réussite du film. L’ensemble offre une histoire à la fois très drôle et très touchante. Ce beau résultat est en grande partie le fruit des membres de cette équipe pas comme les autres.
L’histoire se construit une situation de départ simple : Marco ne veut pas être là. Il existe un gouffre entre lui et le groupe. Ils viennent de deux univers éloignés. Marco ne perçoit sa fonction que par le prisme du basket et de la compétition. Cet état d’esprit l’amène naturellement vers un sentiment de désespoir. Sa relation au handicap est bien travaillée dans le film. Elle est complexe. Il est mal à l’aise. A aucun moment, il ne les méprise. Son regard sur eux est une belle réussite. Néanmoins, l’immersion de cet entraineur habitué aux structures professionnelles dans le monde du sport de loisir est vraiment drôle. Le voir s’adapter à de nouveaux codes, le voir créer des liens avec ses joueurs sur des aspects autres que la performance est un beau trajet qu’il est très agréable de découvrir.
Le film ne se résume pas à une succession d’anecdotes et de moments cocasses. La trame se construit autour d’un objectif : la participation au championnat national. Est-il besoin de préciser qu’envisager la victoire apparaît impossible au début ? On prend donc plaisir à voir tout ce petit monde dans une ambiance détendue, drôle et pleine de surprises ! On profite également du folklore des déplacements en transport en commun. De plus, les contraintes de leur vie quotidienne ménagent quelques rebondissements quant à la présence de chacun aux matchs. Bref, tout cela est une recette classique mais elle reste un régal quand elle est exécutée dans cette ambiance.
Pour conclure, Champions est vraiment un bon moment de cinéma. Ce film est à la fois drôle et touchant. Je le conseille vivement à tout le monde car chaque spectateur y trouvera son compte. Il s’agit vraiment d’une belle découverte que je ne regrette pas d’avoir faite. Ne passez pas à côté !