Deux ans après avoir déjà squatté le top déceptions de votre serviteur avec Elysium, voilà que (le pourtant talentueux) Neil Blomkamp récidive avec Chappie.
Une fois de plus, l'amour et le talent du réalisateur de District 9 pour créer un univers original ne sont pas à remettre en question mais, depuis Elysium, il était pourtant clair que le seul problème que pourrait rencontrer le cinéaste sur ses prochains films n'était autre que lui-même. Le pire étant que Blomkamp semble décider à prendre à bras le corps certaines thématiques ambitieuses afin de tenter de les traiter comme un grand. Sauf que le réalisateur sud-africain n'a absolument rien d'un grand conteur ni même d'un simple conteur tout court.
Alors, si certains reprochent à J.J Abrams ses nombreux deus ex machina dans Star Wars, c'est qu'ils n'ont peut-être pas encore vu ceux de Chappie. C'est bien simple, en terme de réactions illogiques de la part des personnages, de raccourcis monumentaux ou encore de situations complètement incohérentes, la dernière œuvre de Blomkamp se pose là. Quant aux membres du groupe Die Antwoord, ils finissent de faire de Chappie une œuvre (vraiment) peu supportable malgré ses nombreuses qualités techniques et artistiques.
À croire que Neil Blomkamp aime vraiment s'auto-fucker.