"Hans Zimmer got heisted by Chappie's Antwoord !" ou "Chappapax !"

C'qu'est bien avec B(l)omkampeur, c'est qu'si tu sais plus ou moins où tu mets les pieds, en ce qui concerne la trame scénaristique pure c'est jamais vraiment ce à quoi tu t'attendais. Et pourtant je suis du genre à vraiment tenter d'en savoir le moins possible sur un film avant d'aller le voir, ce qui devient de plus en plus dur, mais là j'en savais pas grand chose et pourtant je m'attendais pas à ça.

En toute franchise, après le moyen Elysium, et en sachant que y avait Jackman dans celui-ci, j'avais un peu un à-priori du style "ah c'est bon il s'est trouvé son nouveau rôle type après Wolverine, le mec qui fabrique des robots qui pensent", rien de bien folichon.

Alors du coup, j'ai été quelque peu agréablement surpris de la structure narrative du film. Non pas que le scénario soit particulièrement original dans les thématiques abordées, mais dans le sens où les choix de direction sont pour le moins particuliers.

On va rapidement passer sur le gentil "bris de 4e mur en mode mindfuck" / "placement de produit pour Die Antwoord" qui se permet de focaliser l'intégralité des nombreuses références aux groupes sur les membres du groupes eux-mêmes (mention spéciale au T-Shirt

à la fin) en plus de se servir allègrement dans leur discographie pour en faire la seule source de musique non originale de la bande son.

Et donc si on enlève ça, qu'est-ce qu'il reste concrètement ? Et bien un putain de bon film au final. C'est beau et pas trop mal réalisé (moins bien que son premier, mais mieux qu'Elysium), le propos comporte suffisamment d'axes de raisonnement plus ou moins développés tout au long, et sa thématique principale de l'humain/enfant face à son créateur/parents est plutôt bien ficelée.

Au niveau du casting, on peut remarquer deux tendances : des acteurs assez jeunes et dont on sent pour la plupart le réel plaisir à participer au projet (mention spéciale à DA et la (les ?) voix et corps de Chappie) d'un côté, et deux bancables à l'engouement proportionnel à leur faible temps de présence à l'écran...

Enfin, la photo est magnifique, les effets spéciaux et visuels travaillés, et le hold-up, euh, le mélange de DA et Hans Zimmer fonctionne plutôt bien, efficace si ce n'est grandiose. Un dernier bémol toutefois sur une ellipse qui m'a parue un peu sèche, mais qui ne permet pas d'ajouter suffisamment aux quelques défauts pour impacter sa note de "pur plaisir instantané à haut potentiel de re-visionnage futur".