Cherry est une crème : un gentil garçon, posé, doux, sensible … amoureux.
L'aimée se fait la malle → Le voilà engagé dans l'armée → Le voilà en Irak
Cherry a-t-il des antécédents ?
On s'en contrefout. Les réalisateurs nous épargnent l'invocation de la Causalité (déesse des aveugles et des lâches) : enfance, parents, scolarité … à la trappe.
Nous sommes plongés de façon abrupte dans l'existence d'un jeune homme et de ses choix (niés par les niais, cela va s'en dire).
So don't ever join the fucking army.
Ce que vit Cherry, nous sommes invités à le vivre.
Pas plus, pas moins.
Pas en mode fascination-à-la-con collés au minois d'un DiCaprio, mais via un type physiquement banal et psychologiquement … normal... en tout cas d'une opacité imposant la neutralité.
Sometimes I wonder if life was wasted on me.
Si certains choix, accessoires (ralentis, 4e mur...) peuvent être au début un peu déroutants ---- alors que, déjà, le spectateur peine à s'identifier à un Cherry si normal ----, sur la durée ils s'insèrent bien dans l'ensemble (discours, démonstration, esthétique).
Durée ? … 2h22 !
Tom Holland incarnant parfaitement le gars moyen bringuebalé par les phéromones, la testostérone, les postillons et le vent du destin, ces cent-quarante-deux minutes soufflent doucettement ; façon de parler...