C'est drôle, j'ai une bonne impression globale sur ce film, pourtant à l'heure d'écrire cette critique ce sont les bémols qui me reviennent à l'esprit.
Ce sentiment que le jour où je me déciderai à lire un Stephen King "pour voir", la déception sera au rendez-vous.
En effet, si je n'ai strictement rien de personnel contre le fantastique, la façon dont les choses semblent amenées dans ses bouquins (mais, je tiens à le repréciser, je dis bien cela en me basant uniquement sur les adaptations cinématographiques) manquent un peu trop de subtilité à mon goût.
J'aime quand le surnaturel est suggéré, quand la raison vacille mais n'est pas forcément obligée de ployer sous les coups des esprits malins et autres E.T.
Quand la science ne peut pas tout expliquer, mais s'en approche.
Bref, quand la ligne entre la réalité et le fantastique devient floue, mais sans qu'on la franchisse avec tout le bourrinisme possible.
Christine tombe malheureusement dans quelques uns de ces travers, mais j'entends bien que c'est surtout le fait du matériau originel.
Carpenter fait le job, et le fait bien. Je veux pour exemple certains effets visuels qui ont très très bien vieilli, et dont je me demande d'ailleurs comment ils ont été fait à l'époque (la carrosserie qui se redresse est bien sûr le plus flagrant d'entre eux). Si un Thieu passe par là, par exemple...
En dehors de cela, tout comme Halloween, on trouve ou retrouve dans Christine tous les codes du genre, avec la métamorphose du loser, les signes indicateurs de l'intervention démoniaque (ou autre explication à votre convenance), le rôle de la vierge et le bon pote, même si pour ce dernier on a un peu de mal à accepter le rôle de beau gosse / sportif.
Il y a quelques scènes bien drôles, quelques scènes bien gores et j'ai pour ma part particulièrement apprécié le premier rendez-vous entre Arnie et Christine, sous l'égide du vieux fou, à l'élocution si décalée de son apparence (ça m'a frappé, pas vous ?).
C'est relativement basique tout ça, mais ça marche tranquille.