Neuf sketches à tendance courtelino-ubuesques (voire kafkaïenne) pour décrire la situation des Iraniens face aux lois qui régissent le pays. Le dispositif fonctionne très bien, et augmente l'impression de citoyens confr'ontés à un mur. Cela évolue entre le cocasse et le dramatique (sans tragédie toutefois) , les situations se dénouent (ou pas) de façon non tragique.
Si la plupart des situations sont propres aux lois du pays; on notera que le sketch sur l'entretien d'embauche a valeur universelle, et que celui de la fillette dont la mère achète une tenue pour une cérémonie à l'école contient aussi un aspect universel : on sent que la vendeuse essaie de lui refiler des trucs (pas indispensables, ou pas à la bonne taille), histoire d'augmenter la facture...
Le plus satirique est sans doute celui du cinéaste qui voit son scénario retoqué. A force de retirer des trucs, ils ne reste quelques pages (on notera que l'épisode du Coran qu'il cite est en fait un passage de l'Ancien Testament, l'histoire de Joseph et la femme de Putiphar , car celui-ci est cité comme un prophète...).
Les interprètes (dont je ne sais s'ils sont professionnels ou pas) sont remarquables.