Peut-être que c'était à cause des acouphènes générés par les coups de feux sauvagement forts, mais je suis presque persuadé que la spectatrice à ma gauche sanglotait durant le visionnage. Peut-être parce qu'elle passait un très mauvais moment, ou probablement que Jesse Plemons qui plombe littéralement l'ambiance c'était un peu trop. Ouais... dans tous les cas c'était intense.
Le sale gosse Alex Garland revient en grande forme avec un film de guerre horrifique, enchaînant les visions sanglantes et les affrontements propres et crus, généralement rythmés par les coups de feu plutôt qu'une énième partition intense. Une proposition radicale joliment contrebalancée par quelques scènes de calme, en compagnie de journalistes aussi maboules que les sujets qu'ils s'évertuent à suivre durant de juteux échanges de balles. Les contrastes, le film en fait d'ailleurs l'une de ses grandes forces, livrant des moments surréalistes, frôlant l'hilarant tout en trempant dans l'horreur qu'est la guerre. La guerre dont il est d'ailleurs ici question, je ne sais quoi en penser, et les personnages principaux aussi. Au fond ils s'en foutent un peu : ils sont journalistes. C'est le boulot, prendre quelques clichés et trouver le précieux sésame médiatique à Washington. Peut-être la meilleure des idées parmi tant d'autres présentes dans ce cocktail cinématographique visuellement magnifique, explosif et perturbant.
Ouais... c'était vraiment intense.