Il est rare que je plonge dans le flux d'un film au point d'être complètement hypnotisé, de me retrouver dans cette transe, cet état second que peut produire un 2001 sur certains spectateurs. Avec Climax, j'ai enfin connu cette sensation.
Certes, il faut accepter de plonger dans ce cauchemar en temps réel mais l'expérience vaut sacrément le détour. Viscérale, cette odyssée électro sous psychotropes constitue pour l'instant le pinacle de la carrière de Noé.
Un film d'autant plus impressionnant par son inconsciente visée politique, où s'entrechoque diverses facettes d'une France multiculturelle aussi belle quand elle vibre à l'unisson que terrible quand la foule se cherche un bouc émissaire.