J'ai une relation étrange avec le trash, le choquant au cinéma : d'un côté je suis extrêmement attiré par cela, l'idée de prendre une claque visuelle et/ou psychologique, mais je suis d'autre part assez terrifié de franchir le pas de trop, de voir le film trop choquant. C'est donc avec ces deux sentiments contradictoires que je lançais Climax, en ayant quasiment aucune idée de ce qu'était le film. Outre les effets de style ravageurs de Noé (mettre le générique de fin en ouverture par exemple), on a ici une claque visuelle, une expérience sensorielle unique, un trip absolument taré, à l'image de ces longues scènes de danse enivrantes, sublimées par des plans séquences amples et techniquement impeccables. Et puis, à moitié du film, ce qui était somme toute une soirée fort sympathique bascule dans un cauchemar sans nom, violent, abattant un nombre assez incalculable de barrières morales, sans aucune gratuité. Climax, ça claque, mais âmes sensibles s'abstenir.