Alors que 99% des productions d'aujourd'hui nous emmerdent avec leurs narrations linéaires éculées qui ressassent toujours les mêmes schémas, "Cloud Atlas" vient de me renvoyer à la source première de tout art. Qu'importent les sujets, qu'ils soient d'actualités et donc périssables, ou bien cherchant à toucher pompeusement à l'universalité : la seule chose qui compte c'est la forme. "Cloud Atlas" c'est la recherche permanente d'une narration qui entend déverrouiller notre esprit cloisonné par la routine ; c'est la recherche de cette musique qui fait vibrer soudainement les cœurs ; de cette histoire qu'on raconte non pas pour sa finalité mais pour ce qu'elle révèle de chaque chose. Alors oui, je le concède, tout n'est pas parfait. Je n'ai pas été convaincu par le rendu visuel de la Corée du futur ; je n'ai pas compris certains maquillages ridicules, ni apprécié d'autres autoréférencements wachowskiens. Mais au fond, je me moque de ces quelques détails. Voilà de la créativité ! Voilà des histoires qui s'entremêlent dans toutes les époques et dans tous les situations avec pour seul et unique but de converger vers un propos et non vers un discours, pour converger vers une vision plutôt que vers une idéologie. Qu'il est bon de voir une déclaration d'amour faite au cinéma, à la création, à la science-fiction qui se traduise par de la passion, par de la forme, plutôt que par un discours pompeux dans un écrin classique. Oui, c'est ça la passion. Oui, c'est ça le cinéma. Merci à l'ami Tyckwer et aux « frères » Wachowski... Vous venez d'illuminer mon année de cinéma par cet inspiré retour aux sources de la création.

Créée

le 7 oct. 2017

Critique lue 515 fois

5 j'aime

Critique lue 515 fois

5

D'autres avis sur Cloud Atlas

Cloud Atlas
Jambalaya
9

Histoire d'allers et retours.

Quand on se dit que Matrix est un film largement surestimé, quand on n'a pas réussi a terminer Speed Racer tant ce film pique les yeux, il faut une certaine dose de détermination pour commencer Cloud...

le 24 mars 2013

150 j'aime

27

Cloud Atlas
Strangelove
8

Naître, vivre, aimer et mourir.

J'ai mis un certain temps avant de trouver la note adéquate qui correspondrait à ce film. J'aurais pu mettre 7 ou 8, comme 4 ou 5, ou comme 10. Disons que je suis passé par beaucoup d'état à travers...

le 5 juil. 2013

118 j'aime

15

Cloud Atlas
Hypérion
7

Le roulis des nuages

Une oeuvre particulière que ce Cloud Atlas, adaptée d'un livre que je n'ai pas lu parait-il tout aussi particulier. Pendant près de trois heures, un même casting affublé de maquillages plus ou moins...

le 4 mars 2013

99 j'aime

26

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

238 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

207 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

161 j'aime

122