Club Zero, malgré ses ambitions apparentes, tombe rapidement dans le piège de la prétention, en essayant d’être bien plus profond qu'il ne l’est réellement. Hausner semble vouloir offrir une réflexion complexe sur l'endoctrinement et les dérives idéologiques, mais tout est artificiellement alourdi sous couvert d’une pseudo-fable. Ce qui aurait pu être une exploration nuancée de la manipulation psychologique et du fanatisme s’avère finalement une tentative superficielle de donner de la substance à un récit qui en manque cruellement.
Les personnages, censés être au cœur de cette critique, restent désespérément plats et mal définis. Miss Novak, la figure centrale de la manipulation, n’a ni la dimension psychologique ni la profondeur pour soutenir l’histoire. Quant aux élèves, leur transformation sous l’influence de cette idéologie extrême est tout aussi simplifiée et prévisible, sans nuances ni véritables conflits intérieurs.
Ajoutez à cela une bande-son d’une lourdeur insupportable, qui semble souligner chaque moment de tension avec une insistance inutile, et le film devient une expérience sonore pénible.
De plus, Club Zero ne remet jamais véritablement en question les actes de ses protagonistes, ce qui ajoute une couche de frustration à l'ensemble. Les personnages, notamment Miss Novak et ses élèves, évoluent dans un univers où leurs décisions et comportements extrêmes ne sont jamais sérieusement interrogés ni confrontés à une réelle opposition morale ou éthique. Cette absence de remise en question dilue d'avantage l'impact du film.