Folle envie de chair fraîche en pays rosbeef
« Encore un film de zombies ?! Pfff… argh… blurp » me direz-vous. (Z'êtes forts en onomatopées didon !)
Oui, encore un, mais force est d’avouer que l’on passe un plutôt bon moment en compagnie de ces braqueurs de banque amateurs qui, à vouloir réaliser un casse pour sauver la maison de retraite de leur grand-père démontrent surtout qu’ils ne cassent pas trois pattes à un canard, aux vieux pensionnaires de l’hospice qui prouvent qu’ils sont capables d’en démordre une fois leurs dentiers bien accrochés et, bien sûr, ces chers zombies, de « vrais » zombies comme j’aime en voir : lents, débiles et dans un état de fraîcheur plus qu’incertain.
Un bon moment parce qu’on se marre bien devant Cockney VS Zombie (« Cockney » étant le nom que se donnent les habitants de l’East End, quartier ouvrier de Londres et lieu de l’invasion zombiesque) grâce à ce fameux et impayable humour anglais, bien présent ici et également parce que le film ne se prend quasiment jamais au sérieux, ce qui, même s’il n’atteint pas le niveau de délire de son illustre prédécesseur « Shaun of the dead » nous offre de bons moments de gore décomplexé et quelques scène vraiment tordantes comme entre autre une course-poursuite haletante entre un vieux en déambulateur et un zombie aussi rapide que lui, deux bandes de zombies dont on devine qu’ils étaient de leur vivant supporters d’équipes adverses de football et qui, plutôt que de s’en prendre à notre fine équipe, préfèrent comme au bon vieux temps s’en mettre deux/trois sur le coin de la tronche en pleine rue ou pour finir (car je vais éviter de vous spoiler tout le film) un papy achevant un zombie à l’aide de sa jambe artificielle… Oui oui, on ne manque pas d’idées.
Le casting quant à lui reste assez anecdotique, hormis l’impayable Alan Ford (« Tête-de-Brique » dans Snatch) qui relève le niveau, les jeunes acteurs font juste le strict nécessaire. Ajoutez à cela un début un peu mollasson et vous obtenez les deux bémols du film.
Un dernier petit mot au sujet de la BO punchy qui dissémine entre autre du The Automatics, Kaiser Chiefs ou encore The Heavy qui vous feront agréablement dodeliner de la caboche au rythme de l’éclatement de celles des zombies sous les assauts répétés de leurs assaillants.