Un honnête père de famille abat un cambrioleur en légitime défense, et se voit harcelé par le père de celui-ci. "Cold in July" débute comme un thriller aux personnages classiques, et offre une première demi-heure assez oppressante. Puis le film mue en polar qui prend des directions inattendues. S'il on regrette que le film manque un peu d'enjeu dans cette dernière partie (les motivations du protagoniste demeurent légères), et que l'intrigue est finalement assez simple, l'ensemble est indéniablement soigné.
Les lumières et visuels sont travaillés, la reconstitution de 1989 bien vue (avec quelques clins d’œil amusants sur le décalage avec les années 2010), et la BO, qui louche sur du Carpenter avec ses synthétiseurs, est très sympathique. Sans oublier le trop principal, bien interprété et qui échappe finalement aux conventions : Michael C. Hall en homme de famille perturbé, Sam Shepard en père vengeur et bougon, et Don Johnson en détective privé improbable. En somme, "Cold in July" est un film intéressant sur la paternité et la nature masculine.