De la subtilité des eighties
Le vétéran John Matrix vivait paisiblement avec sa fille dans son chalet, à transporter des troncs d'arbres tous les jours sur ses épaules avec un seul bras ou caresser des biches. Jusqu'à ce qu'un cartel sud-américain (ou quelque chose comme ça) allié à une sorte de Freddy Mercury ventripotent décide d'enlever sa fille chérie pour le faire chanter. Ni une ni deux, le super-soldat qui sommeillait en lui refait surface, et là ça va chier.
Si vous aimez rire devant les navetons militaro-musclés façon eighties ou si vous admirez le colosse austro-américain, celui-ci est indéniablement fait pour vous, il arrive même en tête de gondole du potager juste derrière les deux suites de Rambo First Blood (ou devant c'est selon). Pas la peine de chercher de la finesse, ici on vous demande poliment de laisser votre cerveau au vestiaire et d'apprécier le spectacle, fait d'explosions à gogo (comment faire péter une caserne entière avec une simple mine claymore -c'est impossible dans la réalité mais on s'en fout-), d'un héros invincible qui ne recharge jamais et de dizaines d'ennemis sud-américains qui ne savent pas viser et se laissent dézinguer en virevoltant avec toutes les sortes d'armes possibles de la kalashnikov à la fourche, d'un duel de fin bien bien viril, de réparties bien envoyées ("tu te souviens quand je t'ai dis que je te tuerai en dernier? j'ai menti") et d'autres nullissimes ("crache ta vapeur sale pourriture").