On aurait pu tenir la comédie française grand public de l'année 2018, tant le jeune réalisateur Julien Hallard jouait sur du velours avec ce sujet en or.
"Comme des garçons" surfe en effet sur plusieurs phénomènes pile poil dans la tendance :
- le foot d'abord, en cette année de Coupe du Monde
- un certain féminisme d'autre part, en cette période propice aux mouvements type #metoo
- et pour conjuguer les deux précédents, le foot féminin, qui a le vent en poupe ces temps-ci (avec les premières diffusions télé en prime time pour les bleues, et même pour les bleuettes), d'autant que la France organise l'an prochain la Coupe du Monde féminine
- enfin un certain revival pour les années 60
Hélas, sans être foncièrement désagréable, "Comme des garçons" ne parvient pas à transformer cette belle occasion de but, la faute à une narration trop prévisible, des personnages caricaturaux, des dialogues très plats et un manque global de drôlerie.
Alors il reste certes une bonne humeur générale indéniable, une reconstitution sympathique des sixties en province, l'abattage de Max Boublil et le charme de Vanessa Guide, faisant de ce film une comédie regardable, mais guère plus.
Tant il est vrai que même affublée de grosses lunettes à double foyer, la Vaness' reste décidément un joli brin de fille...