Bruno Podalydès nous offre un joli moment de poésie drolatique avec "Comme un avion", comédie douce-amère qu'il réalise et dont il joue le rôle principal.
Son personnage est un bobo rêveur qui se sent prisonnier de son rôle social, et qui décide soudainement de se lancer dans une épopée à bord d'un kayak, sous prétexte qu'il a toujours admiré l'Aéropostale et que cette embarcation au nom palindromique lui rappelle ses rêves d'enfant.
Après un premier acte où on découvre ce héros pas très pragmatique dans sa vie quotidienne, monotone mais pas malheureuse (au travail avec son frère Denis, à la maison avec sa femme Sandrine Kiberlain), puis lancé dans des préparatifs sources de quelques gags amusants, le voilà lancé sur le fil de la rivière, armé de son itinéraire "gondryesque", qui se déroule dans un vrai-faux smartphone.
Sans trop rentrer dans le détail (la bande-annonce en dit déjà trop), sachez que le bonhomme sera accueilli par une petite communauté de marginaux sympathiques, et redéfinira en leur compagnie certaines priorités dans l'existence. Au rythme de la poésie d'Alain Bashung ou de Charlélie Couture, Podalydès vérifiera l'adage qui prétend que le voyage compte bien plus que la destination.
Sans être transcendant, "Comme un avion" apparaît vraiment comme une bulle de bien-être sous forme de retour à la nature, film de bobo certes, mais surtout comédie plus douce qu'amère, naïve et bienveillante.
Outre les frères Podalydès et l'actuellement omniprésente Kiberlain, on y retrouve Agnès Jaoui et Vimala Pons, ainsi que Pierre Arditi dans un cameo rigolo.
Dommage que les personnages alloués à Michel Vuillermoz et Jean-Noël Brouté aient aussi peu de consistance.
Une jolie découverte pour ma part.