L'heure est grave. Le pape est mort. l'Eglise catholique se retrouve orpheline, un successeur doit rapidement se présenter.
Il suffit de deux phrases pour résumer ce huis clos au sein de la cité la plus mythique de la religion chrétienne.
Il faudra deux heures au réalisateur allemand Edward Berger ( " A l'Ouest, rien de nouveau") pour nous ouvrir les lourdes portes du pouvoir pontifical et nous plonger dans un univers ou la foi et mise à rude épreuve.
Lors du conclave, les cardinaux doivent s'isoler du reste du monde afin de voter pour l'homme d'église qui représentera ( à leurs yeux) le mieux le nouveau pape.
Pas de téléphones, les volets fermés sur l'extérieur et aucun échange n'est toléré durant la période électorale.
Enjeux de pouvoirs, corruption, scandales financiers, le fabuleux duo d'acteurs Ralph Fiennes/Stanley Tucci ( qui interprètent respectivement le cardinal Lawrence et le cardinal Bellini, tous deux en course pour l'investiture papale) semble étouffé par les responsabilités qui pourraient leur incomber, l'un en tant que responsable du conclave, le second, favori pour l'élection.
La photographie de lieux splendides propres à l'architecture italienne est soulignée par une bande-son retentissante, qui souligne la solennité du processus.
L'ancien et le nouveau monde s'affrontent, deux visions de la religion catholique que seule cette élection permettra de faire rejaillir auprès des millions de fidèles qui suivent la parole du pape.
Ce long-métrage est un tour de force de Edward Berger, qui nous passionne pour une course au pouvoir dont les tenants et aboutissants semblent mettre en exergue la relation entre religion et politique.