Seul et unique film du très médiatique polémiste Alain Soral, et on comprend pourquoi. D'abord on a pas du tout l'impression de regarder un film de 2001, l'ensemble, ne serait-ce que rien que par la coupe de cheveux ridicule dont est affublé Saïd Taghmaoui, semble avoir au moins dix ans de plus voire même quinze ans. Puis la technique en elle-même sent souvent bon l'amateurisme. Il suffit de voir le montage de la séquence du coup de boule, tout simplement catastrophique, pour s'en assurer. En dehors de cela, si on excepte Saïd Taghmaoui (malgré donc sa coupe de cheveux !!!), l'interprétation est médiocre.
Et pourtant, tout n'est pas à jeter dans ce film. La première moitié est loin d'être déplaisante, avec même quelques moments jouissifs, pour la manière peu politiquement correct avec laquelle le "beau sexe" est décrit c'est-à-dire à coup de répliques cinglantes qui peuvent paraître misogynes (et qui le sont quelques fois !!!) mais qui ont le mérite d'énoncer quelques vérités peu reluisantes, à mille lieues de la façade hypocrite d'une Société qui s'affiche féministe tout en faisant en sorte que l'égalité salariale soit encore une vue de l'esprit et que le viol soit banalisé.
Mais une fois arrivé à l'agression homophobe par les deux protagonistes, qui non seulement est choquant par l'acte en lui-même mais aussi parce qu'elle n'a absolument aucune raison d'être dans l'histoire, on vire au n'importe quoi avec comme meilleure exemple une séquence de dîner avec des bobos de gauche à base de discours prolétarien à deux balles qui elle non plus n'a absolument rien à faire dans l'histoire. Seule la fin, cruelle mais réaliste, rattrape un peu le niveau de cette seconde moitié naze.
Quelques vérités pas bonnes à dire et qui donc doivent être dites, mais surtout de l'amateurisme, du vieillot et du n'importe quoi.