Un peu à contre-courant des productions Hammer habituelles, « Confession à un cadavre » peut compter sur un bon scénario signé du grand Jimmy Sangster pour nous mettre rapidement dans le bain
(sans mauvais jeux de mots !),
l'ambiance subtilement angoissante instaurée par Seth Holt faisant très vite son effet. Malgré un aspect légèrement répétitif, le film se fait ainsi fort efficace, parvenant à créer une étrange ambiguïté dans les différentes situations, fort bien dosées pour que nous soyons constamment dans le doute et donc souvent réduit à des suppositions, même si l'on imagine quand même bien que les choses ne sont pas aussi simples qu'elle semblent être...
C'est peut-être l'une des faiblesses de l'œuvre : se croire parfois un peu trop maligne, ce qui ne l'empêche pas d'être particulièrement angoissante lors d'un dernier quart diablement réussi et enchaînant les scènes marquantes, voire terrifiantes sans jamais se départir de son élégance ni totalement de son mystère. Enfin, je devrais plutôt écrire « presque » jamais tant la fin s'avère terriblement décevante et totalement en contradiction avec ce qu'avait pu nous offrir le récit jusqu'ici, réussissant l'exploit
de transformer l'un des enfants les plus détestables de l'Histoire du cinéma en véritable petit ange : un vrai sacrilège...
Mais essayons de retenir avant tout le positif de cette production montrant au passage à quel point le talent de Bette Davis est intemporel, à l'image d'un film qui, sans aller jusqu'au bout de sa logique, nous aura procuré quelques sensations fortes : à bon entendeur...