Obsession, souffrance et musique : le Jazz

Rien que pour la scène finale, il faut voir ce film. Elle est d’une incroyable beauté, riche de sens, esthétique et clou le film d’une manière magistrale. La bande originale est l’une des plus belles de l’histoire du cinéma. Le rythme trouble, la scène inaugurale trotte dans l’esprit des protagonistes et dans la nôtre. Si le jazz garde les boucles sonores dans son enchaînement de notes pour former le rythme, la musique, il en va de même pour notre torturé qui perd le sens commun à force de répétitions. Gene Hackman ici, est sans doute le personnage le plus intriguant que j’ai eu l’occasion de voir. Son ipséité dépasse l’entendement du spectateur qui glisse progressivement sur la même pente solitaire et paranoïaque du musicien/technicien qui fait de son métier un travail d’orphevre. Le génie se remarque dans les détails, ici, la finesse et le rythme forme un tout. C’est une partition géniale que nous propose Coppola, pleine de signes, j’aime le jazz.