Il est bien difficile de ne pas rester insensible au charme de cette animation à l’ancienne ici mise à l’œuvre, car au-delà de nous rappeler le bon vieux temps de "l’étrange noël de M. Jack", ce procédé sait donner à l’univers de ce "Coraline" une réelle substance qu’on ne retrouve pas forcément dans ces nouveaux films d’animation en images de synthèse. Mais rassurez vous, gentes gens qui seraient tentés d’aller découvrir ce film, les mérites de ce "Coraline" ne se limitent pas à ce simple détail car c’est bien toute la créativité visuelle de cet univers enchanteur qui fait la différence. Très soigné, très inventif, le monde de "Coraline" parvient à nous surprendre à chaque instant et à nous proposer sans cesse un nouveau chemin à emprunter dans ce pays des merveilles réinventé. Evoquer Lewis Carroll au sujet de cette "Coraline" apparaît d’ailleurs comme une évidence tant on ressent clairement la volonté d’Henry Selick de marcher sur les traces du papa d’Alice. Rien à redire là-dessus, "Coraline" est une véritable réussite qui sait allier le talent de la forme à la créativité du fond. On en serait presque amené à dire que père Burton, qui avait justement collaboré jadis avec Selick, aura sûrement fort à faire pour que sa future "Alice" ne paraisse pas des plus fades au côté de cette suave "Coraline" fort plaisante…