Des gros sabots

Une banquière spoliée par son homme de main va prendre sa revanche avec une machination diabolique. L'histoire se passe dans le Paris des années 30. La reconstitution des décors, des costumes est très bien faite, on sent que le film a bénéficié du budget adéquat.

C'est une belle histoire bien classique, avec des personnages caricaturaux: la banquière naïve au début mais qui apprend à se défendre, Gustave le banquier véreux, Charles l'oncle fallot, M Dupré le chauffeur de taxi, digne représentant de la classe ouvrière (Clovis Cornillac ), le petit Paul, figure innocente sacrifiée sur le bûcher des méchants. N'oublions pas Fanny Ardant en cantatrice enamourée de son petit Paul. L'histoire est bien menée, même si le film parait un peu long. Il ya quelques invraisemblances: Les plans de l'avion à réaction qui sont proposés à un officier de la SS ?

J'ai bien aimé le personnage de Benoît Poelvorde, roublard à souhait.

Sur le plan moral l'histoire oppose en principe les bons (la banquière, Paul, M Dupré) et les méchants (Gustave, Charles, le journaliste). Il y aurait pourtant à redire sur le comportement de la banquière qui n'hésite pas à faire saboter le moteur d'avion d'un entrepreneur français, à vendre ses plans secrets à une puissance étrangère, tout cela pour satisfaire une vengeance personnelle.

Pas trop evie de lire le roman de Lemaitre après ce film.