Je n'ai jamais été une admiratrice de Woody Allen, même si j'ai beaucoup aimé certaines de ses œuvres : Annie Hall, Match Point, Midnight in Paris pour ne citer qu'elles.
Je ne l'ai jamais détesté non plus, et même lorsque je l'ai trouvé flemmard, il y avait cette touche qu'on lui connait si bien et qui m’empêchait d’éprouver pour lui une forme d'aversion. En tant que cinéaste, le reste est un autre débat.
Mais là ... C'est plus que de la flemmardise, c'est ce qu'on appelle du foutage de gueule. C'est mauvais. Il utilise une recette déjà trop cuisiné, sans réalisation pertinente et avec des dialogues insipides. Les scènes s'enchainent à l'arrache et mollement comme si il écrivait sur un post-it au fur et à mesure ce qui allait se passer après. "On fait quoi là Mr Allen? " "What? I don't understand. Oh what a nice little café! Turn the camera on, shoot" "on shoot quoi?" "I don't know I don't speak french, talk, do something"
Même les actrices et les acteurs, pourtant extraordinaires, semblent ne pas savoir ce qu'ils jouent par moment. Ils se mangent les répliques, semblent réciter sans éprouver. Seule Valérie Lemercier sauve le peu qu'on peut sauver avec son naturel dans un rôle qui lui colle parfaitement. Mais pour le reste... Tous les personnages sont plats, sans nuances, entre Jo le poète, Jo le petit train et Jacqueline je ne sais pas quoi faire, il ne se passe rien.
Je ne me reconnais pas dans cette génération qui parfois "cancel" tout pour un rien, mais là... Entre un personnage plus que plus que plus que discutable et un artiste qui nous prend pour des cons, je rejoins l'étendard. "CANCEL"