Ce documentaire, entièrement réalisé à charge et très orienté, a toutefois l'immense mérite de nous alerter sur un des plus graves dangers environnementaux de la planète. Si de nombreux chiffres sont exagérés (par exemple, selon l'auteur, l'élevage représente 51% des gaz à effet de serre, alors que d'après toutes les autres sources la proportion s'élève entre 16 et 30%), si certains éléments relèvent de la désinformation (les forêts vierges, poumons de la planète, produisent de l'oxygène, conclusion erronée, en revanche la déforestation entraîne une libération du carbone contenu dans le bois, les branches et les feuilles des arbres et contribue ainsi dramatiquement à l'augmentation du gaz carbonique dans l'atmosphère), le propos du film reste valable.
Retenons notamment que l'élevage produit plus de gaz à effet de serre que tous les transports réunis (autos, camions, trains, bateaux, avions...), qu'il est responsable à une immense majorité de la déforestation en Amazonie, qu'il pollue durablement les sols et, par drainage, les nappes phréatiques et les côtes marines.
Bref, l'élevage intensif tel que nous le connaissons aujourd'hui est une calamité pour la planète et, en l'absence de politique s'intéressant à ça fléau, il revient à chacun de prendre ses responsabilités en adoptant un régime alimentaire adapté (végétalisme selon le réalisateur du reportage mais le végétarisme voire le flexitarisme constitueraient déjà un net progrès).