Rouge,
Comme les murs et les moquettes du manoir familial.
Comme les fondus d'Ingmar Bergman pour lancer les rétrospectives d'une famille déchirée.
Rouge,
Comme le sang d'un mari trompé qui se suicide,
Comme le sang qui coule dans les veines d'une soeur qui se mutile,
Ou comme celui qui colore lèvres ou pommettes de cette autre soeur qui semble si béate et superficielle.
Rouge,
Comme la souffrance qui irrigue les êtres prisonniers de leur passé, de leurs mensonges ou de leurs rêves inachevées.
Rouge,
Comme l'amour des êtres qui se cherchent et semblent ne jamais se trouver.
Plus que jamais le réalisateur suédois aura joué avec les couleurs ou les effets de Clair Obscur pour mettre en valeur les visages dans un huis clos déchirant.
Des visages qui luttent.
Et qui souffrent.