76eme film de l'année et découverte de la réadaptation préquel du personnage de Cruella des "101 Dalmatiens "
On suit l'histoire d'Estella, jeune fille au passé douloureux mais pleine de talents qui va dans un Londres des années 70 alors en plein mouvement punk rock avec la complicité de ses deux amis escrocs bouleversée le monde de la mode dont la reine de ce dernier n'est nulle autre que l'impitoyable baronne Von Hellman réveillant au passage la personnalité qu'elle tente de cacher depuis toute petite, Cruella.
A l'instar du film "Maléfique" dont la réadaptions n'est pas paresseuse (comme l'est malheureusement l'insipide "Roi Lion"), Disney -ayant décidé de réadapter tous ces classiques- nous propose de redécouvrir sous un nouveau jour cette méchante emblématique de son catalogue en lui construisant une réelle histoire.
Pour cela il a fallu faire plus travailler ses méninges que d'habitude, ce qui a du faire un choc à l'équipe de scénaristes, pour pouvoir astucieusement rendre ce personnage à la base ce personne antipathique, attachant, Disney ne perdant de vue l'objectif de construire une franchise pouvant lui rapporter un paquet de thunes durant longtemps, l'interprète étant plutôt jeune et l'histoire commençant à la génèse de son personnage laissant le champ libre à pleins de nouvelles aventures.
On ne se réinvente pas, faudrait pas pousser trop loin non plus^^
Ceci dit, l'histoire centrée essentiellement sur Cruella se révèle assez bien ficelée, intégrant facilement le lore déjà existant que l'on connait à travers les films d'animation tout en lui trouvant une raison tangible d'exister dans le récit de façon cohérente et assez naturelle.
On se prend d'affection pour celle-ci et il y a une certaine satisfaction de la voir au fur et mesure grandir pour au final embrasser le personnage que l'on connait. Le métrage prenant bien soin d'installer tout un ensemble de set off pay off du bon petit scénariste tout en oubliant pas d'être divertissant avec un prisme un humour pince sans rire so british.
Les personnages sont assez bien introduits avec un développement dans la majorité intéressant même si pour bon nombres ils restent cantonner à leurs fonctions surtout dans un but comique ce qui n'est pas vraiment dérangeant, le cœur du récit étant suffisamment étoffé avec un réinvention appréciable des personnages centraux même s'il est évident que nous avons affaire ici -pour l'instant- à la création d'une anti-héroïne qu'une véritable méchante pour l'une d'elles.
Les deux Emma (Stone et Thomson) sont très bien dans leurs rôles respectifs avec certes un jeu parfois très théâtrale à la limite du surjeu, ce qui est notamment très visible quant Estella se transforme en Cruella mais cela colle parfaitement au personnage mais aussi au monde très superficiel voire même hors sol de la mode.
Le reste du casting (Strong, Fray et Hauser) étant tout aussi bon, livrant quelques petites touches d'humour bienvenues.
La partie la plus importante du métrage restant la production design qui est globalement vraiment bien faite avec une création d'univers cohérent avec des décors, et surtout costumes parfois à couper le souffle d'une jeune fashonista en quête d'idéal.
N'étant pas moi même féru de ce monde, je ne peux m'incliner devant un savoir faire incontestable ayant nécessité des centaines d'heures de travail pour être créer, les tenues de Cruella étant vraiment époustouflante (on s'habitue facilement à la perruque noir et blanche) même pour un néophyte tel que moi;
Au niveau visuel hormis décors et costume, il est à noter une réelle volonté de composition des cadre du réalisateur afin de sublimer ce qu'il se passe à l'écran afin de créer des séquences fluides de grande beauté avec une belle photographie et mise en lumière s'enchainant assez bien grâce à un montage idoine.
Le bémol à souligner néanmoins reste des SFX voire certains trucages (les chiens particulièrement) assez visibles bien en deçà de la production design globale, bien que pas trop dérangeants pouvant tout de même faire tiquer le spectateur habitué à des standards assez élevés.
La partie sonore n'étant pas en reste arrivant à transcender l'image grâce à une BO de qualité d'une grande variété reflétant bien l'univers de cette Angleterre contestataire des 70'tout en n'oubliant pas la petite musique tiré du film d'animation relatif à Cruella.
Au final, c'est une réinvention réussi d'un personnage charismatique de l'univers Disney qui arrive à trouver un second souffle en effaçant l'image vieillotte voire problématique qu'elle commençait à avoir tout en nous offrant un spectacle riche en aventure ravissant les grands comme les petits.
Il est certain que la firme aux grandes oreilles trouvant par la même occasion une nouvelle franchise ne se privera pas d'exploiter allègrement le filon.
J'ai pris un vrai plaisir devant cette œuvre bien faite et je n'ai pas vu le temps passé donc je ne peux que vous conseillez de le regarder afin de vous faire votre propre avis mais de mon côté j'estime que la firme n'a jamais été aussi bonne que lorsqu'il faut un tant soit peu être imaginatif à l'instar d'une Maléfique qui d'ailleurs comme Cruella n'est pas si Devil que cela ;-)
A découvrir par toutes et tous sans craintes.