Il se trouve par un concours de circonstance, que j’ai vu le même jour Captain America : Civil War et Dalton Trumbo, à quelques heures d’intervalles. Je m’étais mis en tête de faire une critique de Civil War mais ayant constaté que le film est sympathique mais sans plus et que ça ressemble tout simplement à ce qui as été fait avant par Marvel (si bien que je suis certains que dans le futur je mélangerais probablement les événements arrivés dans Civil War aux films Avengers et vice-versa), je me suis dit qu’il était plus intéressant de donner mon avis sur un film qui sortira dans bien moins de salle et qui mérite pourtant d’être vu: Dalton Trumbo.
Dalton Trumbo est un biopic de Jay Roach, qui raconte l’histoire d’un scénariste d’Hollywood accusé d’être communiste, alors que la guerre froide bat son plein. Ce scénariste, vous l’aurez deviné, est Dalton Trumbo, considéré comme un génie par ses pairs. Emprisonné et placé sur la Liste Noire, nous suivrons donc le combat de cet homme pour contourner l’interdiction de pouvoir écrire. Le film nous expose donc les répercussions qu’a entrainé la guerre froide sur le monde hollywoodien et plus particulièrement sur Dalton Trumbo.
Verdict : C’est prenant et immersif ! Nous suivons avec une implication toute particulière l’histoire du scénariste. Avec des dialogues bien écrits et certaines scènes poignantes, on ne peut s’empêcher d’avoir beaucoup d’empathie pour le personnage. On finit même par se rendre compte que les États-Unis de cette époque n’était pas si différente de son adversaire communiste : censure, propagande, prison pour les opposants politique, tolérance 0 du communisme... Le biopic met en lumière avec une douce ironie les armes idéologiques utilisées par l’Amérique du maccarthysme, presque similaires à celles de l’URSS. Entre vie de famille, écriture clandestine et consécration, Dalton Trumbo tente tant bien que mal de trouver sa place dans un monde qui lui fait la guerre, et le film nous le raconte habilement. On passe donc un bon moment et on ne s’ennuie quasiment jamais malgré un rythme parfois lent. Bref, on ne voit pas passer les deux heures de film.
Après le film reste un biopic ! Pour les allergiques au genre, je vous conseille de passer votre chemin. Celui-ci reste assez classique (voir trop) dans sa narration et on garde une certaine lenteur, caractéristique du biopic. Donc, pas d’actions et de scènes dantesques dans Dalton Trumbo (en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demande). Pour ceux dont le genre ne rebute pas, vous trouverez probablement votre bonheur dans Dalton Trumbo, qui est un bon biopic, et à mon avis l’un des meilleurs.
Voilà, un film bien sympathique et…. Euh attendez ! Dois-je mentionner que c’est Bryan FUCKIN Cranston qui joue Dalton Trumbo ? Je retire ce que j’ai dit concernant ceux qui n’aiment pas les biopics : ce film mérite d’être vu… ne serait-ce que pour Bryan Cranston ! L’acteur jouant Walter White dans Breaking Bad, nous offre une performance de haut niveau ! Le rôle de Trumbo étant clairement taillé pour lui, l’acteur nous fait ressentir tout un panel d’émotion allant du rire aux larmes. Il est le point central de notre immersion, et il est impossible de décrocher du film tant Dalton et Bryan ne font qu’un. Le jeu de Cranston est clairement le petit plus qui fait que le film n’est pas juste sympathique, mais très bon.
Conclusion : Un biopic de qualité, souligné par la performance de Bryan Cranston
Critique originale